Lignes électriques - Goupil le 25.11.22 au Colloque du Comité national Avifaune d’Enedis, RTE, LPO, FNE
En France, 20% des oiseaux sont tués par électrocution chaque année (source : Enedis).
Que faire pour activer et accélérer la totale mise en sécurité de notre système électrique (pilonnes, lignes haute tension…) ?
©LPO PACA
©Saul
(1) connaitre le bilan des éléctrisa/électrocutions et des chocs lignes sur les 15 dernières années
(2) contribuer aux futurs projets régionaux
(3) faire remonter son expertise
©Goupilconnexion
Ici un faucon crécerelle arrivé grillé mais vivant à l’HFS, juste avant son euthanasie... Son poteau tueur, a t il été neutralisé depuis... Rien de moins sûr à ce jour. Ne les oublions pas.
Souligner et penser qu’on a reçu et soigné À CE JOUR seulement à Ganges - HFS Goupil connexion :
184 oiseaux arrivés à l’HFS / 23 000 depuis 2009, cause LIGNES ELECTRIQUES :
131 Electrocutions (dont 2 seuls relâchés)
et 53 chocs lignes (dont 8 seuls relâchés)
Sur ces 184 oiseaux : 98 ont été euthanasiés, 76 sont morts et seulement 10 ont été relâchés.
Nous ne vous décrirons pas les souffrances longues dans lesquelles ils arrivent encore vivants. Ni le temps passé à leur côté.
Oui seulement 10 / 184 ont pu reprendre le fil de leur vie... dans quel monde électrifié ? Dans quel paradis ?
Et ce sont des espèces loin d’être dites « mineures », toutes sont protégées et demandent réparation et surtout prévention des risques pour que notre électricité arrête de tuer, de contribuer et d’aggraver cette extinction gravissime en cours et en accéléré de la part des hommes.
On ne peut plus dire qu’on ne le savait pas.
Voici la liste… sachant que nous ne recevons que 5 à 10 % des oiseaux, chauves souris qui tous subissent les effets délétères des lignes électriques. Un iceberg non remonté... évidemment. Beaucoup, morts ou mourants sous les lignes ou transformateurs disparaissent avant d’être rapportés.
De l’importance de cette vigilance citoyenne de nous informer avec point GPS à l’appui de toute mortalité, avec remontée du n° de tout poteau ou ligne mortelle, tous étant numérotés - tatoués.
C’est grâce à cette veille citoyenne que toutes ces problématiques seront transmises aux référents nationaux avec un devoir de réparation et de neutralisation des lignes, pas seulement pour les gypaètes ni les aigles... TOUS.
©Goupilconnexion
Ici un mâle aigle de Bonelli à Notre Dame de Londres - mars 2008, mort électrocuté sur le transformateur du village, chassant les lapins autour du village. Il a été radiographié plombé de plus de 35 plombs : ce qui signifie qu’il avait survécu déjà à deux tirs illégaux...
1 aigle royal
3 aigles de Bonelli
1 cigogne noire
30 cigognes blanches
3 hérons cendré
1 héron pourpre
21 hiboux grand ducs
36 buses variables
6 circaètes jean le blanc
60 faucons crécerelles
1 gypaète barbu
6 vautours fauves
1 héron blongios nain
3 héron garde bœufs
1 outarde canepetière
1 barge à queue noire
1 milan royal
6 milans noirs
3 balbuzards pêcheurs
3 chouettes hulottes
À cette époque de la COP 15 de la BIODIVERSITÉ réunie en décembre 2022 à Montréal
COP15 de la biodiversité : l’humanité est devenue une « arme d’extinction massive », dénonce le secrétaire général de l’ONU
La conférence des Nations unies sur la biodiversité réunit plus de 190 pays à Montréal jusqu’au 19 décembre 22. L’issue des négociations, qui portent sur une vingtaine d’objectifs destinés à sauvegarder les écosystèmes d’ici à 2030, est incertaine.
« Notre planète est en crise et la situation va empirer si nous n’agissons pas davantage »
À GOUPIL nous agissons et restons en éveil, pour ne jamais les oublier…
La journée s’est ouverte sur les discours des présidents des entités d’Enedis, RTE, la LPO France et France Nature Environnement : chacun a rappelé l’importance d’un travail collectif et d’une confiance partagée.
- Ici Allain Bougrain-Dubourg, pour la LPO.
Au programme :
retour d’expérience de 18 ans d’actions du Comité national avifaune, complété de celui (sur 10 ans) du Comité régional avifaune et biodiversité de la région Rhône-Alpes
les dispositifs Firefly* par drone, prise en compte des oiseaux dans les travaux de maintenance
l’avifaune dans les travaux de maintenance de RTE : du guide national aux expérimentations locales
la protection de l’avifaune en Espagne
Le colloque s’est clôturé par un exposé des projets LIFE (1) et EIDER (2).
>> Goupil Connexion les suivra de près : engagé dans la préservation de la faune sauvage depuis plus de 30 ans, l’association continue d’agir et de plaider pour que toutes les espèces, majeures comme mineures, prioritaires comme "secondaires", soient définitivement prises en compte dans les dégâts causés par les lignes électriques, afin de sécuriser davantage de points d’impact pour agir plus globalement sur les populations, sans attendre une décennie supplémentaire.
Pourquoi ?
Parce qu’à ce jour, seules les espèces inclues dans un "Plan national d’action", bénéficient d’un traitement prioritaire toujours médiatisé, rémunéré/compensé : vautour moine, Gypaète barbu, aigle de Bonelli, aigle royal…
Tous les autres oiseaux victimes des lignes, attendent encore d’être reconnus et pris en compte : faucon Crécerelle, buse variable, Circaète Jean-le-Blanc, hibou Grand-duc, cigogne...
>> 2023, le changement ?
Nous nous y attèlerons ; et la veille de citoyens comme vous, capables de faire remonter tous les accidents, va être motivée et stimulée à soutenir ces oubliés de la faune sauvage qui méritent toute notre attention.
À suivre activement donc !
NB 1 : Le saviez-vous ?
L’extinction des espèces* connaît un emballement sans précédent dans l’histoire de l’humanité : d’origine anthropique (liée à l’activité humaine), la « sixième extinction de masse » de la biodiversité (la « septième » même selon certains chercheurs) est en train de provoquer des effets graves sur les moyens de subsistance, l’économie et la qualité de vie de l’Homme, menaçant à terme son existence.
* Près de 70 % des effectifs d’animaux sauvages ont disparu depuis 1970 au niveau mondial, sans compter la flore gravement touchée également (source : WWF). En France, 30 % des oiseaux des champs ont déjà disparu en 15 ans (source : PatriNat).
NB 2 : Quels moyens ?
À ce jour, Il n’existe pas de solution miracle, mais il y a des avancées pour réduire l’impact des lignes, poteaux/pylônes électriques sur la mortalité par électrocution ou percussion des oiseaux, comme par exemple :
installation de balises avifaune "Firefly" (accrochées aux câbles électriques et photoluminescentes pour avertir visuellement les oiseaux de la présence d’une ligne)
mise en place de plateformes pour la nidification des cigognes
installation de dispositifs de neutralisation et de dissuasion sur les poteaux électriques
enterrement de portions de lignes
suivi d’activité d’oiseaux "balisés" pour identifier les points de danger (Eurokite)
Pour plus d’infos :
Safeline4Birds
Eurokite