Notre Dame de Londres, les effraies à la ferme

Eleveurs caprins dans le bassin de Londres, Marie Annick et Sébastien Poveda ont utilisé - presque ’’comme tout le monde’’, c’est là un problème crucial - de la mort aux rats dans leur ferme.

Ce produit, vendu en libre-service et massivement utilisé par les agriculteur, les collectivités et particuliers pour limiter la prolifération des rongeurs, a accidentellement tué le chien de la famille.
Dès lors, prenant conscience du danger pour leurs animaux domestiques et la faune sauvage locale, ils ont décidé, accompagnés par leur vétérinaire (également praticienne de l’association), d’arrêter l’usage de ce poison.


Goupil connexion agit depuis longtemps sur des actions de remaillage local de ces espèces en très mauvais état de conservation et les agriculteurs locaux motivés à joue le jeu sans pesticides ni menaces supplémentaires : c’est le cas dans le territoire nord Pic saint Loup, où des actions sont menées et répétées... d’autant plus depuis 2008, date à laquelle l’Hôpital pour la faune sauvage a vu le jour.


En janvier 2012, deux chouettes effraies des clochers soignées à l’HFS sont placées dans un nichoir installé sur leur exploitation. Cette année-là, elles choisissent de s’installer ailleurs.
L’expérience est renouvelée en mars 2013. Deux autres effraies baguées sont installées dans le même nichoir. Elles sont accompagnées vers la liberté grâce à un nourrissage régulier pendant deux semaines. Quelques temps après, des pelotes de rejection sont retrouvées sous le nichoir, signe qu’il est occupé !

Pour en savoir plus, une caméra est placée dans le nichoir, de nuit (quand l’effraie est en chasse), par Calao Nature, spécialistes locaux de l’imagerie naturaliste.
Cette installation nous permet de découvrir qu’un couple d’effraies l’occupe. Le mâle est bagué.
Le rythme de vie de ces deux magnifiques oiseaux est étudié grâce aux images récoltées :
- En février commencent les premiers accouplements.
- En avril, sept œufs sont pondus.
- En mai, une trentaine de jours après les pontes, ont lieu les naissances. Les parents apportent à manger régulièrement, la chasse aux rongeurs est active.
- En août, cinq juvéniles ont survécu et quittent le nid les uns après les autres.
Le nichoir restera inoccupépendant quelques temps, jusqu’à ce que le couple revienne ponctuellement s’y reposer pendant l’hiver : les chouettes semblent s’installer durablement sur cette exploitation.

Cette réussite n’est possible que parce que la famille Poveda arrêté la mort aux rats sur son exploitation, laissant les chats et les chouettes faire leur travail de prédateurs naturels.

Et un petit film sur la reproduction 2014 dans le nichoir a été monté par Léa Perez, jeune volontaire en service civique.

Pour 2015, les parents sont revenus et ont niché à nouveau - 4 quatre jeunes effraies ont été baguées et c’est Lucie Piolet qui a pris la relève de Léa. Voici la vidéo montée par Lucie.