Cévennes - Garrigues en transition

Des bergers en Cévennes, sous les ailes des vautours percnoptères.

La valorisation de nos déchets biologiques, moteur durable de notre développement.

Expérimentation en Cévennes Garrigues d’un engagement collectif pour une science,
une nature et des hommes en bonne santé, sans frontière.

Nos actions au travail depuis près de 30 ans entre pastoralisme, conservation d’espèces en danger et développement d’une économie rurale exceptionnelle par ses qualités autant humaines que territoriales...

... Le climat change...
Nous ici allons continuer de montrer que les plus petits de l’agro-élevage français, très souvent raillés "d’archaïsme" technologique ô pourtant combien adapté aux terres du sud, sont des modèles d’empreintes écologique et économique et de partage. Les derniers de la classe "affaires" seraient-ils les premiers de la classe "éco" ?

C’est cela que nous allons développer ensemble ces prochains mois.

Dans notre quotidien et nos choix de travailler dans et avec la nature sur un mode non productiviste, innovant qui plus est et respectueux de tous (de la terre au consommateur en passant par l’animal), nous nous engageons pour le climat et bien plus.

Recherche - Développement & Économie, dont celle de la connaissance... au travail en Languedoc. Juste continuer de faire et de montrer ce que l’on sait faire, ensemble.


Nous sommes tous des producteurs de biodiversité et de beauté, y compris à partir de nos nombreux déchets biologiques qu’il faut recycler de manière soutenable. Dont ceux de l’élevage qui nous nourrit et parcourt nos territoires du Sud.

Projet 2015 – 2025

Projet pilote d’une expérimentation collective d’un territoire du sud de la France façonné par un agro-pastoralisme millénaire reconnu en 2010 par l’UNESCO.
Transhumance en Cévennes, le troupeau Couderc - Moulère et Pibarot à l'asclier 2014 {JPEG}

Notre arrière-pays est riche de sa culture, sa nature, sa diversité humaine et de ses résistances.

Bergers en garrigues ici Bernard Milhau juin 2014 sur le causse du larzac {JPEG}
Daniel Segondy, berger entre les garrigues de Viols et le Causse Noir, en draille de plus en plus difficile... Ici arrêt pour la nuit à Ganges. {JPEG}

Le territoire des « Cévennes-Garrigues » est d’une grande qualité, attractif, solidaire et toujours inventif.

La nature ni la connaissance n’ont de frontière : ce projet rassembleur de sens et d’avenir concret est en direction du plus grand nombre, dont les jeunes générations.

Il est en lien avec d’autres lieux du sud aux mêmes enjeux, en France, en Espagne, dans les Balkans, en Inde et en Afrique.

Écotourisme en Catalogne - Alinya {JPEG}

Éducation sans frontières - ici au Rajasthan avec les enfants près d'un temple {JPEG}

Plus nous serons nombreux et divers à coopérer, plus le monde que nous habitons ensemble deviendra naturellement extraordinaire *.

Cet article est un premier qui expose le projet en cours depuis 2012.

Viendront d’autres plus articles techniques sur la méthodologie employée pour suivre et documenter ce que l’on va expérimenter. Avec des chercheurs et acteurs en climat, écologie, économie, entomologie, ornithologie, pédagogie.

C’est le moment... La planète s’échauffe dans tous les domaines, nos économies locales "d’avant" prennent mal, délocalisées... et nous, nous cherchons souvent très loin des choses qui sont à nos pieds, sous nos yeux.

Cet automne 2015, des jeunes étudiants en master de Montpellier viendront en appui de la méthodologie pour la valider.

Nous continuerons d’exposer le suivi et le déroulement des différents lieux en actions, ici en Cévennes Garrigues, mais aussi en Inde (Rajasthan) qui a commencé comme nous ici, en Catalogne ou dans les Balkans... et les résultats.

Nous nous donnons quelques années pour apprendre et s’apprendre aussi à produire ensemble. Collectivement, pour aller plus loin et plus longtemps. Fantastique aventure qui n’a rien d’inquiétant, bien au contraire.


Une biodiversité, une santé et une économie en danger.
Le traitement actuel des déchets biologiques, un choix dangereux.

Depuis 30 ans, un procédé industriel TOUT INCINÉRATION avec des énergies fossiles traite les déchets d’élevage, abattoirs, supermarchés et les poubelles grises domestiques pour produire ciments, huiles, bio-diesel, chaleur. Les bêtes mortes et bio-déchets font de la route, consomment du pétrole, pour être transportés et brûlés ailleurs, impactant, l’économie, l’écologie et la santé publique avec des volumes en constante progression.

"L’innovation au service de la biomasse" a un coût...
Le (petit) abattoir du Vigan (Gard) remis aux normes et modernisé en 2010 par la Région et le Département, se porte mal : lui, qui répond aux besoins d’une 100 aine d’éleveurs locaux, avec une vente bien plus large, y compris vers Montpellier, produisant une viande de grande qualité et de proximité. Il peut fermer devant les coûts de fonctionnement qui n’arrêtent pas de grimper....

2016, après un arrêt d’un mois sur maltraitance sur la chaîne d’abattage, l’abattoir du Vigan réouvre avec exemplarité et un suivi par un cabinet d’éthique sur tous les procédés. Aucune erreur devra suivre.
C’est donc un abattoir de grande qualité, à taille humaine et locale avec qui nous allons continuer de montrer l’excellence de ce que nous faisons en Cévennes Garrigues.

Regardez le chemin des déchets animaux en France...
Dans le grand Sud, seuls 3 incinérateurs fonctionnent, à quels coûts, à quelles distances ? Ci-dessous, la carte du traitement énergivore par incinération des déchets uniquement d’origine d’élevage (des élevages aux circuits de transformation et de distribution) :

carte incinération et traitements des déchets organiques d'origine élevage, pêche, agroindustrie et distribution

Et ci dessous, la même carte ajoutée des 139 incinérateurs de "nos" poubelles domestiques grises non recyclées qui partent en fumée... Partout en France... À quel volume, avec quels impacts pour la planète et notre santé ?

Carte globale incinération 2015 (d’origine animaux d’élevage, supermarchés, boucheries et poubelles grises ordures ménagères)

La France chauffe et s’enfume.

Dans le sud de la France, une alternative naturelle existe déjà pour les éleveurs : placettes agréées chez eux, installées là où les vautours sont présents ou en difficulté. Placettes d’équarrissage créées au départ en appui d’espèces d’oiseaux fragilisées lors des interdictions des dépôts des cadavres d’élevage ou des déchets en plein air.

poster déchets

Regardez les cartes, elles parlent d’elles-mêmes : là où il y a des troupeaux, il y a - il y avait des recycleurs naturels.

GYP FUL - la carte française de répartition des vautours fauves (2015 source LPO Mission rapaces)

Quand ils existent, résistent comme le Vautour Percnoptère dans le Sud Est de la France (où l’année 2015 a été catastrophique en terme de reproduction) ou qu’ils reviennent naturellement ou presque dans l’Hérault...
C’est le cas des Vautours moines qui sont revenus dans l’Hérault après 100 ans d’absence, tout seuls et tout près d’élevages en plein air à placettes, dont celui de notre ami Nicolas Brahic, de Buxor qui développe un nouvel usage des broussailles de buis sur le Larzac, aidé en cela par toute une biomasse détritivore, ressource illimitée d’énergie renouvelable NON FOSSILE et surtout NON COMBUSTIBLE.

Nous sommes très proches de son travail... Les oiseaux le savent bien : les quatre vautours languedociens passent par le Coulet.

Le 21ème siècle a à explorer des alternatives durables et productrice de vie(s) pour sortir d’une culture de combustion, héritée des siècles précédents qui commence sacrément à nous poser des problèmes planétaires.

Quand l’ensemble de la biomasse des recycleurs est là toujours présente, très souvent méconnue dans sa guilde, ses interactions et son équilibre (des bactéries méthanogènes et autres, des champignons mangeurs de lignine, des si nombreux insectes, aux mangeurs d’insectes, etc.... jusqu’aux détritivores charognards), nous pouvons être conscients de notre chance exceptionnelle et de notre obligation d’agir pour les générations qui montent de partout à nos côtés...
Ici comme ailleurs, dans des pays aux enjeux similaires, toute une biochimie - biologie complexe est à suivre, connaître, comprendre et installer dans nos procédés de transformation de nos si nombreux déchets.

Ainsi, pour revenir à nos moutons, troupeaux et vautours, depuis 2005 Goupil Connexion opère en Cévennes Garrigues avec d’autres pour faire exister des petites placettes dites "éleveurs" d’équarrissage local et les faire durer comme soutien alimentaire pour, par exemple, le dernier couple de vautours percnoptères de l’Hérault.

Vautour Percnoptère mâle (© François Ledru - Goupil Connexion)

Le plus petit des quatre vautours européens, seul migrateur entre Sahel et sud de l’Europe jusqu’en Asie a quasi disparu en Languedoc en moins de 50 ans (passé de 20 couples dans l’Hérault à plus qu’un seul). Il est aujourd’hui en danger mondial d’extinction.
Peut-on, pourra-t-on se passer de cet espèce ? Mais plus largement de toute cette biomasse complexe qui est loin d’être connue bien que nécessaire soutien à la durabilité et à la santé de notre écosystème planétaire ?

Dans le sud de la France aux bordures de l’Himalaya jusqu’au Sahel, un même monde à aimer, explorer et découvrir... Cela va être notre feuille de route des prochaines années : que du bonheur !

Ce projet pilote intéresse beaucoup de chercheurs, pour commencer les entomologistes : car le rôle énorme tenu par les insectes dans ce travail de réusage et de transformation énergétique de la matière organique est loin d’être connu dans son ensemble.

D’autant que ce projet va être développé sur des territoires différents (Sud de la France, Catalogne pyrénéennes, Inde).

répartition mondiale des vautours percnoptères, en danger d’extinction

Ainsi, nous agissons déjà ici en Languedoc depuis 11 ans pour inverser cette courbe de mort annoncée pour tous, sortir du gaspillage énergétique sur cette affaire de traitement des déchets organiques, prendre soin du climat et de notre santé et développer ensemble ces nouveaux savoirs en éco-ingéniérie, cherchant à les renforcer et à les diffuser.

© Pierre Déom - La hulotte : griffon, Service Public - n° 96 p40 {PNG}

Un territoire en action et qui prend soin de TOUS.

Des hommes et des actions :

Une association engagée - Goupil Connexion - pour le territoire et la biodiversité locale.

Dans l’Hérault et le Gard, elle sensibilise, fait connaître et aimer la biodiversité à tous les habitants, avec entre autres, un Hôpital pour la Faune Sauvage.

Des éleveurs locaux transhumants et sédentaires, avec qui elle travaille, actifs à ses côtés depuis les graves problèmes posés dans les années 1980 par la Brucellose ou Fièvre de Malte, aujourd’hui disparue.
Des éleveurs et un territoire engagés sur ce projet de recyclage 100 % bon pour la planète.

Des scientifiques et chercheurs pour accompagner cette action, côté biodiversité recycleuse et impacts des procédés mis en œuvre (climat, carbone, écologie, qualité de l’air, économie).

Des actions, expérimentations, animations d’écotourisme et de pédagogie tous publics, entre science et émerveillement à la découverte des paysages agro-pastoraux vivants du sud de l’Europe.

Développant des circuits courts responsables pour nourrir localement, renforcer et montrer cette transition économique ouverte sur le monde.

Des animaux et des lieux :

photo centrale leaflet été 2015

INTERDÉPENDANCE
INNOVATION
ENRACINEMENT
ÉCHANGES DE SAVOIRS
INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE
& RICHESSES PARTAGÉES

Nos déchets ne sont ni des contraintes supplémentaires ni des toxiques à subir. Bien plus, ils donnent vie à de nouveaux horizons pour tous, durablement.


En savoir plus en images...

Voir le slideshow

Nous étions à Montpellier le 26 septembre 2015, sur l’évenement régional "Ensemble refaisons le climat et 7° fête de la biodiversité. "
Puis le 27 septembre, à Alternatiba, à la Paillade.

Nous ne pouvions pas nous en absenter : "Cévennes-Garrigues en transition... migratoire de plus".


Depuis la rentrée 2015, 5 jeunes étudiants de l’UM2 de Montpellier autour de leur Pr Catherine Moulia ont travaillé à nos côtés sur un projet d’étude sur "Comparaison de l’équarrissage industriel et de l’équarrissage naturel, en Cévennes Garrigues".

Un joli début avec une restitution publique le 14 janvier 2016 à Montoulieu avec des éleveurs et d’autres partenaires. Et l’après-midi, leur jury universitaire les notaient 15,80/20.

Voici donc ce premier travail de collaboration avec l’université.

Projet activité UM2 2015 - comparaison de deux modes de traitement des déchets animaux

La situation évolue dans le bon sens, des projets pour 2016 arrivent, avec des thèses plus conséquentes (3 à 5 ans) afin d’accompagner nos actions de "Faiseux Locaux" autour de notre territoire agro-pastoral local d’excellentes qualités humaine, écologique et économique... À l’efficience et au rôle clé, encore et souvent invisible pourtant.

À nous tous d’agir.

À très bientôt.


Vous pouvez imprimer (Recto Verso) le document de présentation de notre travail.
Sur deux pages : ee sud sept 2015 leaflet (à imprimer recto verso) p1 ee sud sept 2015 leaflet (à imprimer recto verso) p2