La recette de l’été du Martinet de Marie-Thé
Toujours sur le pont des martinets, avant même la création en 2008 de l’HFS :)
Depuis 1995 ! !
Attention, comme pour tout oiseau protégé, adressez-vous avant tout au centre de soins et réhabilitation faune sauvage le plus près de chez vous.
Ici, nous présentons ici une manière -pour nous- très efficace de prendre soin d’un martinet tout juste recueilli... avant d’arriver au centre.
Des 15, puis 30... aux 300 martinets noirs accueillis durant l’été 2015... avec l’été caniculaire 2019, où plus de 900 martinets furent accueillis, dont presque tous, des jeunes orphelins à nourrir 4 fois par vous.
Si vous vous ennuyez l’été, venez aider :)
Ils sont là.
Depuis nous n’arrêtons plus et n’arrêterons plus :
Ici, en 2023, Science citoyenne en marche,
sur nos 1ers et toujours actuels Festivals des Martinets
Ou encore ici, au 6ème Congrès international des martinets en 2022.
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Ci-dessous, voici le fichier Pdf à télécharger, résumant toutes les informations pour soigner et nourrir un jeune martinet noir jusqu’à son envol.
Avant de continuer en cet été 2024 avec comme projet, lancé par Katherine Dubourg de Martinets sans frontières, d’organiser un grand festival martinets en 2025 à Ganges...
Pour éviter plus encore de ragots, de mauvaises compréhensions qui ne manquent pas d’éclore, petit rappel je pense bien nécessaire dans cette canicule 2024 qui n’en finit pas de décrocher le palmarès, année après année... La nature va mal, les animaux avec, martinets et hirondelles, prenons en soins...
Merci de porter un regard bienveillant avec un peu d’indulgence sur nos actions martinets que nous avons développées à Goupil connexion depuis 1996.
Bien avant internet etc...
Nous avons commencé à Ganges devant l’arrivée des jeunes martinets non volants en suivant
1. Les conseils de Pierre Deom de la Hulotte©, notre père à tous
2. Lui même inspiré de Gérard Gory du MNH de Nîmes, le père des martinets français et ami, venu en 1997 faire à Brissac une première conférence sur les martinets, invité par Goupil connexion.
3. Longtemps nous envoyions les oiseaux chez Gérard pour qu’il s’en occupe.
4. Longtemps ce fût nourrissage avec 45 vers de farine vivants / jour et nous donnions à tous les découvreurs une fiche papier qui expliquait avec des images de la Hulotte et les mettait en contact avec Gérard Gory.
5. Internet est arrivé chez nous en 2000. Comme chez vous.
6. Nous avons décidé, devant l’abandon de nombreux beaux projets de centres de soins locaux où j’aurais pu offrir gratuitement mes compétences de vétérinaire écologue, nous avons, Goupil connexion, décidé en 2008 de la création de l’Hôpital pour la faune sauvage...
Et sommes passés de 70 animaux en 2008 à 3200 en 2019.
Gratuitement.
Avec comme numéro un de notre Hôpital : le martinet noir !
7. Et avons cherché depuis 2008 comment les centres de soins français et européens faisaient avec les martinets au mieux...
Expérimenté, essayé, recommencé et évolué.
Bird’s bay à la Hulpe en Belgique et la rencontre avec Michèle, LA référence chez eux de l’époque nous a donné ses recettes...
Puis Gérard, reparti sur des croquettes chiots Hills.
Puis tous les cds régionaux où chacun faisait ce qu’ils pouvaient... : des sondages au Royal canin liquide aux criquets avec injections de vitamines B.
Puis nos échanges et partenariat avec le Grefa qui nourrissent plus de 3000 martinets chaque été nous ont fait aussi évolué : il est passé comme nous tous des grillons, vers de farine, puis une année des asticots, puis retour viande hachée avec pâtée insectivore puis cette année 2024 revenu aux vers de farine vivants, 10 par oiseau toutes les 2 h.
8. Alors... nous vous demandons juste un peu d’indulgence quand on entend et comprend que certains Centres de Soins français plus récents nous "accusent de mauvaises pratiques" parce que sur notre site créé en 2007, on oserait encore les promouvoir, comme sur cet article écrit en 2010 ! 14 ans déjà :) et plus de 4500 martinets après !!
Ne jugez pas trop vite.
Nous allons modifier cet article mais surtout, un peu de bienveillance, d’amour, de respect et d’attention, d’admiration pour tous nos, les prédécesseurs qui ont commencé ce long chemin : pensez que cela ne sert en rien à l’espèce de continuer de se diviser sur la meilleure des "recettes de nourrissage" des jeunes martinets en 2024 dans un monde qui s’effondre et continue d’exploser et le climat et les habitats urbains de l’espèce dans un égoïsme, une arrogance, un déni insoutenables.
9. Notre motivation et objectif princeps sont (et n’ont jamais bougé) non pas d’être les 1ers de la classe de nourrissage des martinets mais bien tous et plus encore de se mettre au travail sur comment éviter avec curiosité, partages d’expérience et grande humilité qu’ils disparaissent de nos villes et villages.
Travailler en prévention pour continuer à faire connaître l’espèce, mieux la connaître et apprendre des uns des autres sur comment faire que la crise de logement des martinets soit prise en compte dès 2025 par tous les urbanistes, artisans du bâtiments, vendeurs en immobilier, citoyens... et soigneurs.
10. C’est l’objet et toute l’envie de se retrouver en mai prochain 2025 à Ganges autour de références "martinetologues" suisses, italiens, espagnols, français pour penser et partager ces enjeux au plus grand nombre.
Prévenir plutôt que de devoir soigner.
Un jeune martinet est bien mieux nourri par ses parents que nous tous.
Une 3ème journée de ce temps Martinets en mai 2025 pourrait être un échange autour des pratiques et réussites sur les nourrissages et arrivées en centres de sois français... Et déjà, la possibilité déjà de pouvoir les baguer, ce qui n’est pas encore gagné pour nous pour 2024 pour suivre ce qu’ils deviennent.
2025, le CRPBO nous l’a promis !
Pour moi la plus belle réussite est l’animal sauvage en plein santé qui n’a pas besoin de passer par nos mains d’humain.e.s.
À bientôt
Oui nous avons et aurons tous et toujours à faire mieux que la veille... Continuons et merci à toute l’équipe des martinets d’être là
Oui ils ne sont plus lancés, ils partent (ou pas) directement de la paume ouverte.
Oui, ils vont très bien et nous adaptons en fonction de leur état leur régime alimentaire : vers de farine, teignes ou boulettes dopées aux pâtées insectivores et aux vitamines !
2024 on continue d’écrire et d’agir pour les martinets !
Merci
Marie Pierre Puech
Goupil connexion
27.7.24... les derniers martinets noirs quittent nos cieux et leurs sites de reproduction... Tristesse.
Il nous reste 70 jeunes encore au nourrissage, un jeune à faire une enture d’ici 2 jours...
La vie est belle
Continuons
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Marie-Thé est une super bénévole de l’Hôpital pour la Faune Sauvage Cévennes Garrigues de Ganges, "dédiée aux soins aux bébés martinets" : après une expérience d’élevage en 2009 jusqu’alors avec des vers de farine, depuis 2010, après discussions et échanges entre de nombreux autres responsables et experts en martinets, Marie-Thé a testé pour vous la "recette" sans vers de farine.
Dont nous sommes toujours ravis 13 ans plus tard.
Vous l’avez compris, nous ne les mangeons pas, mais on fait tout pour qu’ils mangent vite et bien afin de repartir en pleine forme avec leurs groupes aériens au plus vite.
Outre le coût bien moindre en temps et en nourriture que les autres diètes vers, asticots, grillons, les résultats sont très convaincants : les jeunes martinets grandissent très vite, sans aucun problème avec un rythme de nourrissage divisé par deux, de super plumes et crottes.
Cette alimentation nous et leur va bien en terme de coût, qualité etc.
Si nous sommes toujours et encore à l’affût d’amélioration à venir, d’échange d’expérience, c’est pour nous à ce jour une valeur sûre.
ILS SE SONT ENVOLES...
C’était un 4 juillet 2010, à Brissac, 14 H 30, trois jeunes martinets noirs (Apus apus) ont repris les airs après près de 15 jours de soins et de nourrissage.
- trois martinets avant envol
- les 2 avant relâcher (et marie thé plutôt inquiète...)
- Martinets, volent !...
- Martinet au vol...
Mais avant tout chose, allez sur le site de la Hulotte. Il y a eu longtemps tout ! Vous pourrez commender les deux n° spéciaux dédiés aux martinets.
Et ici voici les données nécessaires pour ne pas faire trop d’erreurs.
JEUNE ou ADULTE ?
DANS QUOI LE METTRE ?
QUEL ÂGE A T IL ? JUSQUÀ QUAND LE NOURRIR ?
Avec cela, comme nous, vous en saurez déjà beaucoup... et vous allez pouvoir agir sans casser les becs et surtout leur donner au plus vite toute l’énergie nécessaire et la bonne alimentation pour qu’ils rejoignent leur vraie patrie : le ciel !
Arrivés autour du 20 juin, l’un de St Bauzille de Putois, les deux autres de Sauve, sortis trop tôt du nid... emplumés certes, en forme, mais 24 g et les ailes ne dépassant pas les rectrices de la queue.
- doc vogelwarte (suisse) martinet
Le problème est connu : mais que faire pour les aider ?
Comment rejoindre au plus vite sa tribu du haut du ciel qui ne passe chez nous que les trois ou quatre mois d’été, et repart fin juillet déjà direction le sud de l’Afrique ?
Comment donner une chance de revoler à ces jeunes intrépides ?
Après des essais répétés les années précédentes aux "vers de farine", recette de nourrissage qui marche mais qui demande et beaucoup de temps et beaucoup de vers... donc d’argent...
2010 fut la rationalisation avec une efficacité réelle, car sur les trois jeunes martinets, l’un n’était pas très en forme à son arrivée et a pu en très peu de temps retrouver très vite un optimum qui lui a permis ce midi de s’envoler avec les siens.
La recette de Marie-Thé :
Conditions de vie :
L’idéal est de les mettre dans une boîte en cartons avec de grands trous d’aération (ils vivent sous les toits) - Du papier absorbant au fond, à changer après chaque nourrissage - Les oiseaux peuvent être mis ensemble une fois au même niveau de développement -
Enfin, lors de présence avérée de parasites externes (type mouche plate ou tique, une fois (et seulement) le poussin remis en forme et en appétit, ne pas hésiter à demander à un vétérinaire une goutte d’ivermectine à poser sur la peau de l’aile, par oiseau.
Nourrissage :
Préparer chaque jour et par martinet :
15 grammes de viande hachée maigre (5 % maxi, ou moins encore de gras)
+ 2 grosses pincées de Baby Bird® ou de Pâtée Insectivore®
(à acheter en animalerie)
+ 1 petite pincée ("comme on sale") de minéraux type Sofcanis® -vétérinaire- ou Ossopan® -pharmacie humaine- en écraser 2 ou 3 comprimés
+ 1 goutte de Tonivit® ou de Vitaforce® (vitamines vétérinaires)
Ce mélange est à malaxer et à conserver au frais toute la journée.
Congeler les autres boulettes ainsi prêtes à l’emploi, jour après jour.
Ces 15 grammes seront à donner sur 24 H par martinet, en 5 à 6 petites boulettes de la taille d’un pois chiche à chaque nourrissage, 4 fois / jour, et que vous réchauffez dans vos mains avant de nourrir les oiseaux.
- les boulettes du mélange avant nourrissage
Prendre l’oiseau en mains et avec l’ongle ouvrir le bec (attention la partie inférieure du bec est plus fragile -> préférer de soulever la partie supérieure)
et faire avaler en la poussant du doigt boulette après boulette (environ 5 à 6), les humidifiant ou faisant boire comme indiqué dans le document la Hulotte cité plus haut.
ATTENTION TRÈS PEU D’EAU, CAR VOUS ALLEZ AMENER DES MALADIES (TYPE POX) ET SURTOUT SALIR LEURS PLUMAGES).
Regardez comment les parents martinets nourrissent leurs nichées... ils ne boivent pas. Mouillez s’il le faut les boulettes dans votre main.
Et allez sur cet article pour en savoir plus, mieux connaître ces princes noirs de nos étés et nous suivre sur le 2ème festival des Martinets et autres Mousquetaires (mangeurs de moustiques) prévu pour 2020.
Merci pour eux !
- les bons gestes de "Tante Hulotte" pour nourrir un martinet
Puis, le reposer tranquille et le laisser digérer dans sa boîte carton.
Ce régime est très équilibré et permet de le nourrir de 8 H du matin à 8 H du soir, environ toutes les 3 heures.
Veillez à ne pas salir la tête de l’oiseau après nourrissage, afin de laisser yeux et oreilles bien dégagés.
Peser régulièrement l’oiseau : il ne pourra s’envoler que lorsqu’il fera entre 40 et 45 grammes (pas plus !) et surtout que toutes ses ailes auront bien poussé (elles doivent dépasser d’1,5 à 2 cm de la queue).
Et le muscler.
Le relâché du martinet : ou le "lancer" du martinet !
Faire des essais au vol en salle, avant chaque nourrissage, les jours précédents le grand vol. L’oiseau doit se muscler chaque jour un peu plus (sans abîmer les plumes ni les pattes...) et réagir très vite en battant de mieux en mieux les ailes.
Choisir un jour chaud, très chaud et l’heure la plus chaude de la journée - Un lieu "porteur" en pente et lancer face à la brise de chaleur, face au vent s’il y a.
Prévoir du dégagé en bout de piste d’envol, si loupage et oiseau à récupérer.
Lui faire ses "au-revoirs" (manière convenue de se quitter pour toujours...)
Et à la manière de Gérard Gory, le "père" des martinets français..., le lancer comme une pierre très vite et le plus haut possible : et là, magie, après une drôle d’impression de "qu’est-ce qui m’arrive ?..., je vole !", vous voyez votre gros poussin se mettre à battre les ailes, commencer à descendre sans arrêter de battre les ailes, puis se sentir porté et tout à coup reprendre de l’altitude et rejoindre à la seconde d’autres martinets en vol.
Et là, ciao... on ne le reconnaît plus dans la nuée des martinets...
- Brissac et ses martinets noirs : sriiiiii......
Au dessus du village une cinquantaine de martinets noirs emplissent le ciel de leurs SSSRRRRRRIIII....
Nos trois petits les ont rejoints. Regardez les voler. Super !
Un grand merci Marie-Thé pour ce travail toujours très très prenant et souvent dans l’ombre.
Récompensée ? Certes... Surtout que les minutes qui précèdent l’envol définitif sont chargées d’angoisse et d’émotion.
Un grand merci à Catherine la photographe du jour : le martinet est rapide !
N’hésitez pas à abandonner les vers de farine pour le mélange décrit ci dessus : les oiseaux s’y retrouvent très vite mieux, et les humains au moins autant.
Bon été