L’automne 2014 au CPN des Blaireaux de la Garrigue


Compte-rendu de la sortie inter CPN & parents, avec Goupil Connexion et son Hôpital pour la Faune Sauvage le 8 novembre 2014 sur le Larzac Méridional

Merci à Julie, assistée de Nadia et Léa pour le reportage.

En ce 8 novembre, se rassemblaient les CPN des Blaireaux de la garrigue de Goupil Connexion, les CPN des Têtards caussenards et le tout jeune CPN de Pompignan, totalisant une soixantaine de personnes, parents et enfants, pour participer à une journée pleine de découvertes et d’émerveillements.

Le matin, grâce à l’Hôpital Faune Sauvage Garrigues- Cévennes, en compagnie des éleveurs et de deux jeunes en service civique, Léa et Julie, nous libérions deux vautours fauves et un épervier d’Europe, sur une placette de recyclage située sur la propriété de Pierre Olivier et Christelle Gaignard, éleveurs ovins à Saint Maurice Navacelles. Ces deux jeunes vautours aventureux avaient été admis en soin un mois plus tôt, s’étant posés, sans pouvoir redécoller, dans les basses terres autour de Montpellier.

En falaise des bords des gorges de la Vis, tout près du Cirque de Navacelles, plus d’une vingtaine de vautours fauves sont régulièrement observés, comme ce 8 novembre. Ils nous ont offert un fabuleux spectacle de leur vol en plein ciel bleu, une fois que les deux jeunes vautours aient repris les airs, retrouvant la liberté et leurs copains.

Après un agréable pique-nique en plein air à la ferme biologique de Nicolas et Marie Brahic, entourés par des animaux d’élevage en liberté - cochons, brebis, chevaux, poules.
Nicolas et Gilles Hanula de Kermit nous ont exposé leur gestion du buis et tout le travail de recyclage et de transformation de la matière ligneuse qu’ils développent depuis des années : c’est l’aventure de Buxor, initiée par Nicolas de l’Earl Terres Libres selon la méthode Jean Pain.

Un buis coupé avec précaution - suivant et développant la méthode Jean Pain -, dans le respect de la biodiversité et de la qualité des sols, puis utilisé sous forme de copeaux ou de broyat pour fertiliser les sols, chauffer les bâtiments, servir en tant que litière ou nourrir les vers de cétoine (aliments des cochons élevés biologiquement).
Et des cadavres naturels en élevage, recyclage 100 % bon pour la planète sur la placette d’équarrissage autorisée et où les 4 espèces de vautours languedociens sont à nouveau présents. Un agro-écosystème fonctionnel à partir de la photosynthèse presque pas utilisateur de combustions et combustibles fossiles, au bilan carbone fantastique. Seules les voitures sont encore au pétrole... mais il n’est pas dit qu’on s’en passera.

Dans cette ferme, « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », les ressources locales sont utilisées de manière responsable et durable. Toutes les informations sur ce projet respectueux de l’environnement BUXOR.


En fin d’après-midi, c’était Christian Petty qui accueillait les CPN pour une visite guidée de sa réserve naturelle privée du Rancas, fréquentée par un couple d’aigle royal. Un lièvre soigné à l’HFS Garrigues-Cévennes a pu être relâché ce jour-là.

Pâturage par des ânes et des brebis scottish blackface, installation de nids à frelons européens et de nichoirs à chouettes hulottes, sauvegarde et gestion du bois de chênes morts infectés par des champignons permettant le développement de larves de lucane cerf-volant,

gestion de la forêt en faveur des arbres fruitiers (source alimentaire des animaux), du sorbier torminal ou de l’if, recyclage du bois coupé en charbon (utilisé comme source de minéraux pour les arbres), construction de mares (points d’eau pour les sangliers, lapins, lièvres ou zones de reproduction pour les amphibiens) et de passages à sanglier... : autant de moyens mis en place afin de gérer cette réserve de manière naturelle et respectueuse de l’environnement.

Pour finir cette grande journée CPN et la « quinzaine chouette » de Goupil Connexion, deux belles chouettes effraies ont été installées dans un nichoir aux Barasquettes, chez Mélanie et Sébastien Valencogne, éleveurs de poneys Shetlands et de vaches Angus.


Et le 29 novembre 2014, le CPN des Blaireaux de la Garrigue, à nouveau sur ses terres de Brissac dans sa magnifique réserve naturelle prêtée par Lisette depuis 16 ans déjà… nous avons exploré avec les enfants et un peu mieux compris comment la nature se prépare à passer l’hiver.

Beaucoup de chance, entre de si nombreux épisodes cévenols, tant de pluie et de chaleur (plus de 15 °C), les petits CPN AU SEC (et OUI !…) ont pu remettre une jeune couleuvre vipérine sauvée de la ville - trouvée à Montpellier, rue du Courreau…-.

C’est près de la mare qu’elle est repartie, après être passée entre beaucoup de doigts, tout près des grenouilles et tritons.

Puis, on a fait connaissance avec Gaston le hérisson bien trop maigre ces jours pour penser hiberner comme sa tribu…

Il était en train de mourir il y a une semaine. Pour l’heure, à 175 grammes, il a besoin d’un coup de main de nous tous à l’association Goupil et à l’Hôpital pour la Faune Sauvage pour atteindre le poids minimum pour passer l’hiver : 500 à 600 grammes.
Plus de 140 hérissons ont été accueillis à l’Hôpital pour la Faune Sauvage en 2014… Et l’année n’est pas finie.

Grégoire le loir, sauvé d’une chute - trouvé bébé - à l’entrée dans la Grotte des Demoiselles il y a deux mois, lui a plus de chance : après avoir fait connaissance, il a été installé coquettement et confortablement dans le mazet, après que les CPN lui aient construit une dépendance super douillette avec réserves de glands et noix incorporée.

Lulu la mini tortue d’Hermann elle, si petite, a juste été "rechargée" en herbes de la garrigue spécial croissance, ramassées par les CPN : plantain, trèfle et poireau de vigne.

Avant les ateliers, on a même eu le temps d’une sortie à la recherche des fossiles et des larves de salamandre… qui sortent c’est bien connu après la pluie !

Et là un grand bonheur, une femelle salamandre superbe s’est faite observée. Porte bonheur qu’ils disent.

Elle ne semblait pas très loin d’une mise-bas dans le mini ruisseau qui ruisselle de partout ces jours, hyper bien oxygéné.

Bizarre, avec le réchauffement de ces derniers jours, le printemps semble bel et bien revenir après l’automne !

Car comme tout le monde le sait, contrairement aux grenouilles, crapauds, tritons, amphibiens eux aussi, la salamandre ne pond pas d’œufs, mais porte un certain temps en elle ses œufs et embryons puis directement dans l’eau donne naissance à des petites salamandres, bien connues, sous forme larvaire…

Batraciens, Amphibiens (double vie) Anoure (sans queue : crapauds et grenouilles) Urodèle (avec queue : tritons et salamandres).

Belle rencontre d’une très belle étrangère à la peau luisante aux couleurs d’une réglisse Haribo inconnue.

François 1er, son animal blason et lemythe de l’animal qui pouvait vivre dans le feu (à l’époque, on voyait sortir des buches humides du feu, des salamandres dérangées… qui semblaient, animaux diaboliques… marcher sur le feu. Certains pensaient qu’elles l’éteignaient.

Nous ici au mazet, depuis le temps que nous cherchions les adultes, n’observant que des jeunes salamandres… ce fut un beau moment.

Bon, vite en remontant trouvé quelques fossiles, de belles ammonites oubliées depuis des millions d’années dans les marnes… puis il nous fallait avancer dans les ateliers :

- 

journalistes et reporters,

avec Patricia,

- 

nettoyeurs et débroussailleurs

autour des mangeoires et de la mare pour préparer des lieux d’hibernation et d’hivernage superbes pour tous ces animaux qu’on aime, avec Léa et Catherine.

- et

constructeurs de gites à coccinelles et autres petits insectes,

avec Julie et Marie Pierre

Jeunes picards s’en donnant à cœur joie…

et enfin

préparateurs de la navette d’hibernage spécial Grégoire le Loir

à arrimer à sa cage principale le soir même, en partant.

Et puis bien sûr, la valeur sûre du CPN sans qui… rien ne serait pareil

LE……… goûter avec roulé au Nutella et mandarines

porté par Marie Thé.

Le CPN... une aventure à plusieurs mains, c’est sûr !

Ah aussi, avant de filer dans la nuit et rejoindre nos maisons, ne pas oublier la petite visite aux chauves souris de service : ce soir trois pipistrelles étaient tête en bas dans les starting blocks de leurs gites, prêtes à sortir entre deux grosses averses nocturnes.

Et puis, enfin Grégoire, le rat dormeur aux sept sommeils, comme l’appellent les allemands, était installé dans sa super navette spatiale, noix et glands offerts par les CPN, prêt à jouer avec les étoiles dès ce soir… ou, plutôt dès que la météo s’améliorera !

Au fait, pour en savoir plus sur le LOIR, ne plus le confondre avec le LÉROT, pour surtout expliquer à toute sa famille et voisins qu’il faut arrêter de vouloir tout tuer avec des poisons, comme la mort aux rats ou bien d’autres pièges utilisés pour ces animaux dits INDÉSIRABLES… Qu’on aime nous, ouvrez ce grand et beau livre Wikipédia.

Prenez le temps, ils pourraient bien aussi à être en danger de disparition.

Petits gestes par ci, petites pensées sensées par là, et tout change.

Le voilà, notre rescapé de la Grotte au mazet protégé avec moultes provisions de bouche, avant que nous ne partions tous au sec finir la soirée.


La recette de Grégoire le loir rescapé :

"Vous prenez un bébé loir de 13 grammes tombé dans une salle de la grotte des demoiselles le 29 septembre 2014

vous appelez l’hôpital faune sauvage garrigues cévennes pour qu’il s’en occupe

et voici sa "recette" :

bien installer et bien nourrir

bien laisser dormir

bien laisser manger -le loir est un gourmand-gourmet-

laisser reposer : alterner laisser dormir

et nourrir

ne jamais déranger

et 2 mois plus tard, vous obtiendrez le plus beau des loirs à mettre en liberté :

Pour réussir dans cette dernière étape, pour cela

Prenez le club CPN des Blaireaux de la Garrigue le samedi 29 novembre 2014

mettez les "en cuisine" -ici atelier préparation des noix"

mettez les aussi en atelier bricolage pour le loir : ici fabrication du futur accueil du loir

et vous obtiendrez un loir resté très timide
qui a bien profité de son séjour à l’hôpital faune sauvage

et fin prêt à savourer la liberté en sortant de sa cage dans son nouveau palace-hôtel au mazet des cpn. "

Catherine


Tiens comme c’est drôle, il pleut ce soir à nouveau à seau…

Pour finir, on a bien eu de la chance de prendre l’air à peu près au sec tout cet après-midi… Il n’y avait que les chaussures et les pantalons de trempés.

Mais au fait, douce question posée cet hiver 2014 - 2015 ?

Hiberneront-ils ou hiberneront-ils pas ?

À suivre !